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Histoire de la mode 2, de la Renaissance au 19 ème ...

Iris

Renaissance : l'Italie à la pointe de la mode ! 


On doit à l'Italie de la Renaissance le décolleté plongeant et la braguette, pièce de tissu rembourrée mettant en valeur la puissance de son propriétaire et servant accessoirement de poche.



C'est également à la fin du XVe siècle et au début du suivant que se multiplient les fentes dans les brocards et velours : ces ouvertures ou «crevés» viennent, semble-t-il, des lansquenets suisses ou allemands qui, en déchirant leurs vêtements et en les raccommodant avec de la soie ou des brocarts, veulent apparaître plus intimidants, à la manière de nos contemporains qui déchirent leurs jeans pour signifier leur dédain des conventions sociales. La haute société masculine du XVIe siècle s'approprie cette mode pour donner à voir la splendeur de ses dentelles.



Et pourquoi ne pas créer des pièces détachables, que l'on peut intervertir à l'envie ? C'est le cas des manches, attachées au vêtement à l'aide de lacets dits «aiguillettes».


( ci dessus Xavier mon fils et moi en cost Francois 1er )




 Complétez avec une fraise, col plissé et empesé de plus en plus volumineux, et vous obtiendrez une tenue luxueuse, bien éloignée des costumes ordinaires du peuple...



( moi en Louise de Lorraine épouse de Henri III)

Notons qu'en cette période de la Renaissance, la mode masculine manifeste plus d'exubérance que la mode féminine !

louise de lorraine en tableau


C'est un phénomène assez rare dans l'Histoire pour être relevé.

Notons encore que, de François 1er à Henri IV, la barbe fait un retour en force après plusieurs siècles de dédain. Elle disparaîtra aussi vite qu'elle est venue pour ne plus réapparaître qu'à la fin du XIXe siècle.


(mi avec une autre robe ! )




XVIe siècle : le Siècle d'or de l'inconfort



À partir du milieu du XVIe siècle, Réforme et Contre-réforme obligent, fini de rire ! La mode espagnole s'impose, avec toute sa sévérité et son inconfort. L'austérité est de mise, le noir prédomine et chasse le rouge.
Les corps souffrent.



Vers 1580 apparaissent les crinolines «à la française» et les «vertugadins» à l'italienne. Il s'agit de jupes bouffantes à armatures. Pour accentuer une silhouette en forme de sablier, la femme comprime qui plus est le haut de son corps dans des corsets à baleines.


L'homme comme la femme se doivent de porter une fraise empesée et malcommode autour du cou.



 L'homme porte par ailleurs une culotte bouffante, garnie de crin ou de laine.




Ses jambes ne sont plus protégées que par des chausses. Le pourpoint, toujours rembourré, est agrémenté d'une panse proéminente factice, le «panseron».

Tout cela concourt à des silhouettes fières et droites, reflet d'une caste aristocratique imbue d'elle-même.

                   

 

XVIIe siècle : les rubans du Soleil



La mode se fait bientôt si exubérante que les souverains se croient obligés de sévir.
Plusieurs édits somptuaires, sous les règnes d'Henri IV et Louis XIII, contraignent les bourgeois à plus de modestie.
La laine regagne du terrain sur la soie. Sous le règne de Louis XIII, les élégants renoncent aux fraises du temps d'Henri IV et leur substituent un jabot, immense col carré plat, bordé de dentelle.








( moi en costume milady Louis XIII )

Ce col disparaît sous le règne suivant, celui de Louis XIV, au profit des «lavallières», foulards de dentelles inventés par la première favorite royale, Louise de Lavallière, puis des cravates, plus simples mais ô combien difficiles à nouer, inspirées par le foulard des mercenaires croates.






La mode pouvait-elle échapper à l'éclat du Roi-Soleil ? Dans une Cour où chaque détail est soumis à l'étiquette, le choix des étoffes est défini par les saisons : les fourrures ne doivent apparaître qu'à la Toussaint, plus de taffetas une fois l'été envolé. Louis XIV donne le ton en se couvrant de volants de dentelles et de boucles multicolores. Il gagne des centimètres en montant sur des talons et abandonne les chausses pour une culotte large, la «rhingrave», qui croule sous les rubans.

Jusqu'à la fin du siècle, les perruques, dont la mode aurait été inaugurée par Louis XIII et développée par Louis XIV, l'un et l'autre soucieux de dissimuler leur calvitie, n'en finissent pas de gagner en volume.

 


Par comparaison, le costume féminin apparaît presque terne, malgré les efforts des maîtresses royales pour rivaliser de créativité. Le corsage est toujours baleiné pour mettre en valeur le décolleté, les manches sont courtes, les jupes («la modeste», «la friponne» et enfin «la secrète») s'amoncellent.









XVIIIe siècle : les Lumières mettent la culotte à bas



Le siècle des Lumières est celui du raffinement et d'une simplicité retrouvée, sous l'influence anglaise. L'Europe copie les vêtements «à la française» c'est-à-dire, pour les femmes, une robe formée d'un corsage près du corps et d'une jupe qui recouvre plusieurs jupons ainsi qu'un «panier» destiné à élargir les hanches.





Pour leur confort, les nobles français adoptent vers 1725 la tenue des cavaliers anglais, le «riding-coat», dont nous ferons la redingote. Ils portent également dans les grandes occasions un habit composé d'un justaucorps, d'une veste longue et d'une culotte en soie qui descend au genou.



Celle-ci finit par devenir le symbole de l'aristocratie auquel s'opposent la tenue sombre et sobre des bourgeois, tels les députés du tiers-état aux états généraux de 1789 mais aussi les pantalons de toile des «sans-culottes», les travailleurs manuels et artisans qui animeront les clubs politiques sous la Révolution.




La Révolution, justement, s'épuise en cinq ans à peine. Sitôt Robespierre décapité, les survivants de la Terreur s'en donnent à cœur joie. «Incroyables» et «merveilleuses» se pavanent dans des tenues excentriques et, en ce qui concerne les femmes, généralement vaporeuses et très déshabillées, donnant à voir tous les charmes de l'anatomie.



La reprise en main par Bonaparte consacre une nouvelle époque. Le style Empire délaisse perruques et frous-frous. Les femmes adoptent des robes aériennes et sages inspirées de l'Antiquité.

       








 En France comme dans le reste de l'Europe, l'on n'a plus d'yeux que pour la carrière des armes.
Les officiers se pavanent dans des uniformes rutilants et ce goût de paraître perdurera jusqu'à la Grande Guerre (la boucherie des tranchées va lui porter un goût fatal et il n'y aura plus ensuite que les aviateurs et les marins pour cultiver le goût des beaux uniformes).







XIXe siècle : Vive le coton !

 

Avec la chute de l'Empire, la Restauration et le triomphe de la Sainte-Alliance, voilà que débarquent sur le Continent de jeunes dandies, tel le célébrissime Georges Brummel, l'élégance faite homme.




La mode masculine s'aligne désormais sur le modèle anglais - comme la mode féminine sur le modèle français -. Adieu culottes de soie et perruques d'Ancien Régime. Le pantalon et la redingote s'imposent : teintes assorties, vêtements bien coupés, fonctionnels et sobres. La classe, quoi !

Cela ne dure pas. Bientôt la bourgeoisie d'affaires s'empare du pouvoir, en France sous le règne de Louis-Philippe 1er, comme en Angleterre sous celui de Victoria et de son cher et sévère Albert.

Aux siècles précédents, les bourgeois ne rêvaient que d'imiter le faste de la noblesse et de la monarchie ; désormais, c'est la bourgeoisie qui impose ses manières austères et économes. Les hommes de la haute société adoptent un uniforme de couleur sombre et de coupe stricte (costume complet : gilet, veston et pantalon).



L'intérêt de cette mode, c'est qu'elle devient plus facilement accessible aux classes moyennes des villes.

Les femmes, sous le règne de la bourgeoisie, perdent le peu de liberté que leur avait conservé l'Ancien Régime. Ce recul se traduit dans la mode : adieu les tenues vaporeuses du Directoire ; voici les corsets et baleines qui emprisonnent le corps et les obligent à avoir recours fréquemment aux flacons de sel pour retrouver leurs esprits.




La grande nouveauté vient de l'industrie : grâce à la mécanisation du secteur textile et au déferlement du coton, les tissus à motifs envahissent les grands magasins, nouveaux espaces de vente où se pressent coquettes et adeptes de la machine à coudre inventée en 1851.



Il en faut en effet des longueurs de tissu pour couvrir la cage formée par la «crinoline», en vogue sous le Second Empire. Au moins cette jupe libère-t-elle les jambes à la différence des lourds jupons de la génération précédente !






 A bientot pour la suite de la série !!!


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Commentaires
L
<br /> <br /> Histoire de la mode du XIXe siècle très intéressante.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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A
Je préfère la "Louise de Lorraine" actuelle" (enfin en chair et en os)! Si tu vois ce que je veux dire !Heureusement qu'à notre époque, on n'est pas "embrarrassé" par tous ces carcans !Tu es à Paris! Je pensais que la garde des petits enfants se faisait chez toi !Gros bisous ma chère Iris, passe un bon week-end !Bises à Narcisse
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C
Quel travail!!!Magnifique article Iris
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D
Toutes ces robes sont magnifiques, j'adorerais en porter une.Bonne nuit.Bisous.
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C
Tu es splendide en Louise de Lorraine dame Iris !c'est vraiment un superbe article ! bravo !Bonne nuit et bises de Caro
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